L'Atelier des Prés

Initiatives

Quelques initiatives et bonnes pratiques inspirantes en France et ailleurs…

STRATEGIE 24_09_2019

Pourquoi et comment intégrer la RSE dans la transformation de son entreprise ? Le Président des Laboratoires Expanscience répond

Début juillet, Jean-Paul Berthomé, Président des Laboratoires Expanscience, était invité à témoigner aux côtés de Grégoire Gonnord, Président du Conseil d’administration de Fleury Michon, sur les motivations des dirigeants à intégrer la RSE au cœur de leurs activités, lors d’une Masterclass organisée par e-RSE.net. Retour sur le fruit de cette Masterclass avec Jean-Paul Berthomé.

Le déclic de la RSE chez Expanscience

Précurseur en termes d’engagement sociétal, mon père a créé la Fondation Mustela en 1982, inscrivant ainsi dans l’ADN d’Expanscience une dimension autre qu’économique. Lorsque j’ai repris les rênes de l’entreprise, j’ai très tôt été convaincu qu’Expanscience devait avoir une raison d’être et s’inscrire dans un système industriel plus vertueux, respectueux de l’homme et de l’environnement pour mieux accompagner les générations et apporter du soin aux autres à travers ses marques.

En 2004, j’ai été invité à l’Élysée par Jacques Chirac lors d’une rencontre organisée autour du Pacte Mondial des Nations Unies. Le discours de Kofi Annan, alors Secrétaire général de l’ONU, a été un véritable déclic pour moi. Le cadre d’engagement du Pacte Mondial qui s’articule autour de 10 principes relatifs au respect des Droits Humains, aux normes internationales du travail, à l’environnement et à la lutte contre la corruption m’ont évidemment parlé. Mais j’ai surtout perçu en tant que dirigeant d’entreprise, l’urgence sociétale et environnementale, et la nécessité d’agir. Mon engagement pour une responsabilité sociétale d’entreprise est alors devenu une évidence !

Au-delà de la simple volonté de s’engager, j’ai vite compris que la RSE demandait rigueur et réorganisation. Nous avons donc travaillé avec Elisabeth Laville, fondatrice du cabinet Utopies, pour structurer notre approche. En effet, pour qu’une politique de responsabilité sociétale et environnementale devienne un levier de performance et de compétitivité pour une entreprise, mais aussi pour qu’elle soit source de création de valeur pour son écosystème, elle doit être intrinsèquement liée à la stratégie, irriguer l’ensemble des activités et des métiers, de la R&D au marketing, en passant par l’industriel et la supply chain.

Aujourd’hui, la RSE est une dimension à part entière du modèle d’affaire d’Expanscience, elle guide nos orientations stratégiques et nous amène chaque jour à plus d’ouverture et de partage avec notre écosystème pour construire demain.

Transparence et pédagogie : les clés de la transformation

Alors comment avons-nous organisé cette transformation ? Elle ne s’est évidemment pas opérée en un jour ! Toute transformation génère des inquiétudes, voire des réticences, en externe, mais aussi en interne. Filières d’approvisionnement en matières premières végétales, ingrédients utilisés dans la formulation de nos produits, impact environnemental de notre site de production, dialogue social… sont autant de terrains que nous continuons à repenser depuis plus de quinze ans, en réponse aux attentes de notre écosystème et aux tendances sociétales.

Avoir une stratégie de RSE, c’est s’inscrire dans une démarche de progrès permanent au cœur de laquelle l’éthique et l’évaluation sont clés. En matière de RSE, comme pour tout finalement, il faut dire ce que l’on fait et faire ce que l’on dit ! Il faut accepter d’être challengé sur ses engagements, et surtout ses résultats, par des tiers. Pour Expanscience, cela passe par une politique d’évaluation et de certification (AFAQ 26 000, ECOVADIS, ISO 14001) mais aussi un dialogue permanent avec nos parties prenantes (associations de consommateurs, fournisseurs, collaborateurs, ONG…) depuis plus de 10 ans.

Le temps économique des entreprises ne permet malheureusement pas un changement immédiat. J’aimerais pouvoir affirmer le contraire, notamment aux jeunes signataires du « Manifeste pour un réveil écologique » qui, à raison, pressent les entreprises d’entrer en action. En tant que dirigeant d’entreprise, je souhaite faire ma part, prendre mes responsabilités et faire preuve de transparence et de pédagogie auprès de nos parties-prenantes. Expanscience avance petit à petit, pour renforcer sa contribution positive à la société. C’est tout l’enjeu de la certification B Corp que nous avons obtenue en 2018. Avec B Corp, j’ai pris l’engagement de poursuivre le développement de mon entreprise en conciliant le but lucratif « For profit » et notre mission au service de l’intérêt général « For purpose ». L’engagement de faire d’Expanscience, non pas la « meilleure entreprise du monde », mais « une entreprise meilleure pour le monde ».

Aux dirigeants qui seraient encore sceptiques, je dirais qu’une démarche de RSE permet d’anticiper davantage, de réduire ses impacts, et surtout de fédérer durablement ses collaborateurs et ses clients, en les rendant force de proposition et d’action. In fine, notre entreprise gagne en valeur auprès de l’ensemble de ses parties prenantes. Un pari gagnant donc !

Source : https://e-rse.net

ENTREPRISES 17_06_2019

L’entreprise libérée, pour des salariés heureux et productifs

Alors qu’un Français sur deux souffre d’un manque de reconnaissance au travail*, certains ont décidé de "libérer" l’entreprise, pour remettre l’humain au cœur de son fonctionnement.
La 16e Semaine de la qualité de vie au travail s’ouvre ce lundi 17 juin, et l’enjeu est d’importance ! La QVT, comme on l’appelle également, est la préoccupation principale des Français concernant le travail. Ils la placent même en premier (59 %) devant le pouvoir d’achat (58 %) selon une étude réalisée par BVA pour Salesforce.

Pour répondre à ce besoin, certaines entreprises ont décidé de mettre en œuvre un nouveau modèle managérial : c’est l’entreprise libérée. On ne parle pas ici de la mode "start-up" qui consiste à améliorer l’ambiance au travail en installant des baby-foot, des tables de ping-pong, ou des même des consoles de jeu dans les espaces détentes des sociétés. Ces divertissements ne sont parfois qu’une illusion de modernité managériale. À quoi bon pouvoir se défouler à la pause déjeuner si c’est pour arriver et repartir déprimé à des heures indécentes ?

Théorisé par Isaac Getz et Brian M. Carney en 2012, le concept d'entreprise libérée repose sur la prise d’initiatives des salariés au sein de leur société. Dans une entreprise libérée, tous les employés ont un pouvoir de décision - à différents niveaux en fonction de leur poste - au lieu de se voir imposés des directives et des contrôles venus d’en haut. Il s’agit de faire confiance à ses collaborateurs pour prendre les bonnes décisions et faire progresser l’entreprise. Dans ce système, la hiérarchie classique est remplacée par une structure horizontale basée sur des règles définies collectivement, dans laquelle les collaborateurs s’auto-dirigent. Ce concept ressemble à celui d’holacratie, pourtant, ce n’est pas la même chose. L’holacratie propose aussi de casser la structure pyramidale classique pour redistribuer le pouvoir de décision au sein d’équipes plus autonomes, en proposant un modèle-type applicable aux entreprises. L’entreprise libérée ne propose, elle, aucun schéma pré-établi, c’est plutôt une philosophie flexible qui peut être adaptée et modulée selon les besoins et l’organisation de l’entreprise.

La France est assez en retard sur les nouveaux modes de management en entreprise. Selon l’enquête européenne Eurofund 2015 sur les conditions de travail, 31% des salariés français déclarent pouvoir influencer les décisions importantes dans la vie de l’entreprise. Cela place notre pays avant-dernier en Europe, derrière la Slovaquie.

Pourtant, cette méthode de management semble améliorer significativement le bien-être au travail. L’Institut Gallup considère que les salariés des "entreprises libérées" seraient plus impliqués dans leurs missions et développeraient un attachement fort à leur entreprise, parfois même affectif. Selon un sondage en ligne réalisé par Toluna pour l'entreprise Interface le 27 mai 2019, 33 % des personnes interrogées estiment que plus d’autonomie et de perspective d’évolution dans leurs missions les rendraient plus performants. Cette question est aujourd’hui au centre des préoccupations des salariés. Selon le même sondage, 73 % d’entre-eux considèrent que la qualité de vie au travail est même aussi importante que le salaire !

Cela permet aussi aux entreprises de perdre moins d’argent. Comme nous l’expliquait Thomas Coustenoble, président de Happytech, le coût du mal-être au travail "s’élève à 12 000 euros par an et par salarié. On sait également que la France est dans le dernier classement de l’OMS le troisième pays en termes de dépressions liées aux environnements professionnels."

Une bonne qualité de vie au travail induit également une meilleure productivité des employés, selon l’étude 2015 de Terra Nova "La qualité de vie au travail : un levier de compétitivité" en partenariat avec La Fabrique de l’industrie et l’Anact. L’engagement des salariés aurait un impact direct sur les performances de la société, et la rendrait plus attractive aux yeux de futurs collaborateurs. Terra Nova s’appuie notamment une étude de l’Institut Gallup de 2013 qui affirme que les unités de production où l’engagement salarial est le plus fort affichent un niveau de productivité 21 % plus élevé que les autres.

Toutefois, les gains de productivité ne sont pas l’objectif de l’entreprise libérée, selon l’inventeur du concept, Isaac Getz, qui confiait à l’Usine Nouvelle en janvier 2018 : "Ceux qui pensent que l’entreprise libérée est un moyen de réduire la masse salariale ou même d’améliorer radicalement la performance économique n’ont pas vraiment saisi cette philosophie." À méditer...

enquête Odoxa/Dentsu Aegis Network pour Franceinfo 3 au 5 avril 2018

Source : www.linfodurable.fr

ENVIRONNEMENT 12_04_2019

Décathlon Monaco ne vend plus de bouteille en plastique

Passer de 6 000 bouteilles en plastique vendues chaque année à zéro, c’est le pari du Decathlon de Monaco. Une initiative inspirante ! Sébastien Uscher est à l’origine du Projet Zéro Bouteille à Decathlon Monaco. Athlète confirmé et soucieux de l’environnement, après des dizaines de Run Eco Team pour ramasser les déchets en courant, il s’est dit que son magasin devait passer à l’action. Passer à zéro bouteille en plastique, cela représente plus de 6 000 bouteilles vendues par an retirées du marché. Une vidéo de Monaco Info à découvrir : Pour pallier cette décision, une bouteille éco-conçue et réutilisable est commercialisée et une « station d’hydratation » sous forme de fontaine à eau filtrée et purifiée est disponible en libre-service.

Source : https://positivr.fr

ENTREPRISES 01_04_2019

Économie circulaire : Airbus transforme ses avions en fin de vie en meubles

Dans mon salon, un morceau d'avion. À travers le projet "A Piece of Sky", Airbus redonne vie à des éléments de ses vieux avions, transformés en meubles designs par une jeune entreprise basée à Toulouse.  

Une table basse qui n'a pas l'air comme ça, mais qui est en fait l'encadrement d'un ancien hublot d'Airbus ayant vu du pays... Une bibliothèque qui est une ancienne aile d'avion... À compter de la mi-avril, nous pourrons pré-commander des meubles designs issus d'avions en fin de vie d'Airbus, pour de premières livraisons prévues en 2020. "A Piece of Sky" est le nom de l'entreprise fondée par deux salariés d'Airbus, Anaïs Mazaleyrat et Jérémy Brousseau, et hébergée par le Bizlab du constructeur, son incubateur de start-ups.

Les 11 designers et artisans de la jeune entreprise conçoivent à partir de morceaux d'avions des fauteuils, des coiffeuses intelligentes, des lampes, des chaises, des tables basses... Budget : entre 800 et 1000 euros pour l'entrée de gamme, et plusieurs milliers d'euros pour les pièces plus uniques. L'initiative permettra de "réutiliser entre 5 et 10 avions en 2019, soit 2000 pièces", précise l'entreprise. Environ 6000 Airbus doivent finir au cimetière dans les quelques prochaines années.

Source :  www.linfodurable.fr